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la plage de Robinson - Page 5

  • Adieu Eric

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  • Atlit, la vibration des arbres

    f5939d30-5bc0-452c-9555-6024dd0ec5fd.jpg« Ce sera sur toute la terre, parole de Hachem ! Sur elle les deux tiers seront retranchés et un tiers restera. Je l'épurerai au feu comme on épure l’or et l’argent. Et alors il criera mon Nom, et Moi, je lui répondrai : je dirai « Voici mon peuple » et il répondra « voici mon Elohim » … »

    (Zacharie 13,8…)

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  • Le mariage

    mariage,myriam,bretagne,amour,âme,vieMes chers enfants,

    Aujourd’hui, vous faites mutuellement un engagement de mariage. C’est l’aboutissement de vos expériences passées, souvent difficiles, mais que vous avez surmontées malgré tout. C’est surtout le point de départ d’une vie commune commencée depuis longtemps, qui vous a permis de reconnaitre en chacun de vous la part de l’âme de l’autre, cette part dont vous aviez soif et que vos vies d’avant ne rassasiaient pas, cette part qui vous donne maintenant la force de vivre ensemble.

    Vous avez assez d’expérience dans les combats quotidiens et les aléas de la vie pour ne pas avoir besoin des conseils d’un père lointain qui se languit chaque jour de vous voir vivre apaisés et sereins, qui prie pour que l’Eternel veille sur vous et vous protège, en sachant que ce qu'il en sait n’est sans doute pas ce que vous imaginez de la verticalité de l’âme, de ses attentes, de sa faim d’amour, de ce qui peut la combler un instant par un sourire d’enfant ou une attention douce pour ceux à qui on a promis de donner sa vie.

    Vous serez plus heureux, car vous savez que l’engagement d’une vie commune n’est pas une idylle parfaite. Vous avez déjà appris le besoin d’attention à l’autre qu’exige la vie familiale, et les obligations tierces qui apparaissent au fil des jours, alors que notre vie amenuise nos forces et nos patiences.

    Avec le temps, j’espère que vous découvrirez l’un et l’autre le secret qui vous a mis sur cette route commune que vous concrétisez aujourd’hui. J’espère que vous y ferez référence dans vos pensées intimes, et si vous le faites déjà comme je le crois, alors ce fil invisible vous guidera tout au long de votre belle vie.

    Quant à moi, qui suis-je pour croire que mes prières et mes bénédictions seront entendues ? Mais si ! Elles l’ont été, elles le sont, elles le seront encore, puisque vous êtes là, et que je sens cette force qui vous unit, et que vous cachez quelquefois, de peur que l’on voit le secret de votre bonheur.

    Que ce jour soit pour vous un nouveau départ, une consécration qui vous rend plus sereins, plus forts, plus sages, plus patients, toutes ces vertus qui signent la réalité de l’amour.

    Soyez un exemple pour Eva et Elyes, donnez-leur l’image d’un amour vrai et fort, puisque vos âmes se sont rencontrées, qu’elles rayonnent maintenant de votre mutualité, et que ce rayonnement irradie autour de vous avec humilité et grâce.

    Avec toute ma tendresse et mon amour.

  • le ciel

    La seule certitude qui reste commune à tous les hommes d'aujourd'hui, c'est qu'en ces temps incertains et dangereux, le recours le plus simple, le plus facile, le plus universel, reste la prière,  ce lancer de murmures vers les cieux, cette récitation obnubilée de mantras, de sourates, de psaumes, ces paroles inédites de cœurs meurtris par la peur, formulées vers un invisible lointain, dont chacun attend avec ferveur une réponse, dans le silence de la nuit ou le fracas des combats...

  • voeux 2022

    Passé minuit, je pensais que l’internet aurait sauté, victime d’un mega-bug ou d’une hyper-attaque de hackers. Et bien non ! Peut-être sera-ce pour demain, vu qu'on sera le 02/01/22… ou alors le 22 février, 22/02/22. Donc je profite pour envoyer à travers les ondes mes derniers (possiblement) messages à tous ceux que j’aime…

    - pour ceux qui sont en bonne santé, je leur souhaite de continuer comme ça, c’est la meilleure chose à faire.

    - pour ceux qui sont malades, je leur souhaite une prompte guérison, et si ça ne va pas assez vite, qu’ils changent de médecin, de remède, d’hôpital, à moins qu’ils ne commencent à comprendre qu’il n’y a pas que ces éléments là pour guérir : il y a aussi la confiance en soi, l’envie de se battre, l’amour des amis, la Foi en l’Eternel.

    - pour ceux qui n’ont pas de travail, je leur souhaite d’en trouver rapidement : un truc au passage que j’ai expérimenté souvent dans ma vie : quand je cherchais du boulot parce que c’est indispensable pour « gagner sa vie », je visais toujours 2 entrées : j’entrais par la porte de devant et je disais à l’employeur que je voulais ce boulot, et que s’il ne m’acceptait pas après quelques jours de travail gratuit (il faut toujours faire une proposition qu’il ne peut pas refuser !), je reviendrai par la porte de derrière, et s’il le fallait je passerai par la fenêtre…. Ça a toujours fonctionné.

    - pour ceux qui ne travaillent plus, je leur souhaite une aussi bonne retraite que la mienne, pleine de découvertes, de balades, de lectures, de bricolage, d’écriture, de rencontres et de paix.

    - pour ceux qui sont coincés par ce (grrrrr) de virus, je leur souhaite de la patience, et de relativiser toutes les choses de la vie.

    - pour les curieux qui se demandent qui peut bien leur envoyer ce message, je leur propose de m’écrire : ce sera peut-être le moment de nous re-découvrir.

    - pour ceux qui ont perdu le lien pour lire mes chroniques et autres histoires, voici le lien : http://robinsondesiles.hautetfort.com

    - pour ceux qui sont des inconditionnels de facebook, voici le lien : https://www.facebook.com/robinsondesiles

    Et à toutes et à tous, je vous souhaite une belle année de bonne santé et de réussite dans tout ce que vous entreprendrez.

     

    D.

    ccbr@orange.fr

  • sur la rive du Jourdain

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  • Révolution

    Ainsi se font les révolutions : elles commencent par de petits gestes, dans des recoins obscurs, avec des hommes sincères et des femmes courageuses. Ce sont eux qui impriment par leur tâche têtue mais consciencieuse les feuillets qui crééront les aubes de demain.

    (Robinson des îles – noce d’algies ®2021.

  • le jour le plus court

    NBYK7654.JPGLa mort nous confronte toujours brutalement aux mystères de la biologie. Les gens intelligents ne se satisfont jamais des explications spirituelles ou métaphysiques. Ils dévient rapidement dans les hypothèses d’un Dieu qui est « tout et essence même de la vie » selon Spinoza, ou pire, vers l’absolu du néant, ce qui n’est pas fait pour répondre aux sourdes interrogations que pose l’absence. Le silence nécessaire à la réflexion sur ce sujet a besoin de lumière, de calme, de compréhension et de beaucoup de respect de soi et d’autrui.
     
    La création étant une et indivisible, les animaux qui nous accompagnent en faisant aussi et surtout partie, il n’est logiquement pas possible de faire une «différence » entre leur sujétion à notre égard et ce sentiment émotionnel qui nous habite, qu’on appelle l’amour, même si ce mot signe la vulgarisation que l’on porte au miracle permanent de notre existence.
     
    Demain, 22 décembre, nous aurons l’illusion dune renaissance, la longueur du jour augmentera de quelques secondes, mais ce n’est qu’une illusion de plus, un tour que nous joue notre intelligence, ce ne sera qu’un effet de rotations de sphères autour d’une étoile, celle qui tourne autour d’un trou noir lointain, au centre d’une petite galaxie perdue dans l’immensité de l’univers.
     
    Et malgré tout cela, quelques signes tracés sur la vitre d’un ordinateur sont capables de rassembler des âmes qui ne se sont jamais rencontrées.... c’est cela notre espérance.

  • Epitaphe pour ma maman

    épitaphe,mamanNaître en décembre 1929, avec le destin de traverser le siècle le plus extraordinaire de l’humanité, ce n’était pas gagné.

     Ton père, officier de réserve, se retrouve prisonnier sur parole quand tu as 12 ans.

    Quand tu as 15 ans, nous sommes en 1944. Tu t’inscris comme volontaire de la croix rouge, et à la libération, tu rejoins les scouts et les guides qui accueillent les prisonniers et le peu de déportés qui reviennent des camps. Tu en garderas un souvenir ému et traumatisant.

     Mais la guerre a créé une parenthèse dans tes études, et comme les autres filles de ta génération, il vous faut vous débrouiller pour trouver votre place dans une société meurtrie, aux infrastructures détruites, sujette à de profondes cicatrices sociétales face à la barbarie, d’où qu’elle ait pu venir, avec un bagage scolaire limité et fortement dénaturé par 4 années de collaboration d’état, sans diplôme.

     En 1946, tu fais une formation de monitrice, puis d’éducatrice, avec dans l’idée de prendre en charge les orphelins de la guerre.

     Tu rencontres Joël, jeune éducateur, en 1949, mais il part faire deux années de service militaire au Sénégal et revient en 1951. Pendant ce temps, vous construisez votre relation d’amour, des vraies fiançailles par correspondance. Vous avez tous les deux 22 ans.

     En janvier 1952 vous vous mariez, pour pouvoir bénéficier d’un logement de fonction en seine et marne et de postes d’éducateurs, loin de vos familles respectives.

    Puis nous arrivons, nous, tes enfants, au gré des années. Tu deviens mère au foyer, avec un mari qui renonce aux richesses faciles de la vente d’assurance pour revenir dans l’aventure de la sauvegarde de l’enfance. Cette vie de renoncement ne te quittera plus, elle deviendra un apostolat fait d’humilité, de discrétion, mais aussi de ténacité et de volonté farouche pour arriver à concilier l’éducation de 5 garçons et d’une fille avec les aspirations sociales qui avaient fait de papa et toi un couple de l’aventure humaine.

     De Rozay-en-Brie à Voisenon, puis à Dammarie-les-lys, puis à Rubelles, nous avons grandi et poussé, parfois avec difficulté, souvent sans comprendre les non-dits de vos orientations sociales, celles de papa et les tiennes.

     Avec les tempêtes de l’adolescence, nous nous sommes envolés un à un vers nos propres destinées, attentifs les uns aux autres, mais souvent incapables de traduire les silences et les attitudes que nous percevions de vous deux.

     Cependant, la flamme continuait à brûler silencieusement : la participation aux foyers Notre Dame dans les années 60, animés par le Père Caffarel, vous apportait le soutien moral que vous ne trouviez pas ailleurs. Puis la participation au mouvement « couple et famille » pour l’aide aux couples en difficulté.

     Mais nous étions trop jeunes encore pour comprendre l’importance que l’écoute et le soutien pouvait apporter aux personnes perdues dans une société qui commençait à dériver.

     Puis, à la fin des années 70, nous avons commencé à quitter le nid. Tu as eu plus de temps pour te consacrer à ta vocation, tu as été repérée par la préfecture pour être déléguée départementale à la condition féminine à partir de 1975, et le travail impressionnant que tu as accompli a été souligné par la remise de la médaille du mérite, décernée par François Mitterrand le 14 mai 1991. Tu es restée à ce poste jusqu’en 1995.

     Hélas, le 20 février 1993, papa nous quittait. Un monde s’est écroulé, le tien.

     Tu es restée seule et farouche, consommant ta peine comme un secret, refusant que nous entrions dans ton univers d’émotions et de douleurs.

     Tu as repris la tâche de contrôleur judiciaire que papa avait accepté, jusqu’à ce que les forces te manquent pour supporter tous les drames que ta tâche te faisait croiser.

     Puis l’insidieuse maladie a commencé, avec les trous de mémoire, l’oubli des rendez-vous, l’agressivité de plus en plus évidente. Il a fallu la diagnostiquer puis la soigner, autant que cela était possible.

    Nous avons veillé sur toi, nous t’avons protégé, nous t’avons visité autant que nous le pouvions, malgré les difficultés et les restrictions de ces derniers temps.

    Nous n’avons jamais assez parlé de cette œuvre discrète que tu as entreprise depuis ta jeunesse, à tel point que rien ne nous a permis de mesurer l’importance qu’elle avait eu dans ta vie, comme un filigrane invisible et constant, une ligne permanente que tu suivais dans ton silence têtu.

    Aujourd’hui, je suis ici près de toi, mais toutes celles et ceux que tu as aidé et qui sont ailleurs n’ont pas oublié tes conseils, la qualité de ton écoute, tes regards, tes actions.

    Nous avons tous suivi tes pas, sans pourtant que tu nous dises ta fierté de voir que finalement nous étions aussi tes enfants à travers nos apostolats divers : éducateurs, psychanalyste, organisateur d’aide humanitaire, psychologue, professeurs, avocats.

    Tes enfants et tes petits-enfants n’ont jamais entendu tes dires sur ce qui faisait marcher ton âme, mais nous avons compris que malgré tout ce que nous coûtait affectivement tes actions, cela avait un sens.

    Nous voyons chaque jour autour de nous les détresses des hommes, des femmes, des enfants, et parfois elles nous interpellent avec tellement d’insistance qu’il nous suffit de penser à ce que vous faisiez, papa et toi, pour qu’à notre tour nous prenions le relais.

    Cette longue vie humble et besogneuse trouve son origine dans la Foi et l’obéissance aux principes que Dieu propose aux hommes. Tu n’y as pas failli, même si parfois les aléas de la vie te poussaient à la colère ou au désaccord.

    Je sais maman que tu as toujours « prié dans ton cœur » pour chacun de nous, sans nous le dire, mais avec la ferveur toute discrète qui te caractérise.

    Maman.

    C’est avec ce mot et tout ce qu’il porte d’affection et de tendresse que je veux te dire au revoir. Cette affection que tu as partagée avec tant de personnes sans jamais leur dire ce qu’elle était, cette tendresse dont nous attendions l’exclusivité mais que ton cœur a voulu donner au plus grand nombre.

    Aujourd’hui, tes six enfants, tes 23 petits-enfants, et tes 28 arrières-petits enfants portent en eux, consciemment ou non, ce que tu leur lègues: l’amour du prochain.