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Histoires du comte d'Omer - Jour 8 (5 avril 2021)

La bonté et le courage

Le comte était revenu de la mer et il avait raccompagné le garçon chez sa mère. Puis il avait disparu. Plus tard, il parla aux gens du village:

"mes amis, vous ne m'avez pas vu ces derniers jours, car je me suis replié dans ma demeure pour méditer sur ce que nous sommes. Les sages nous ont donné cet exemple de devoir ainsi accepter de nous regarder en face pour nous améliorer. Ce n'est pas facile, il faut être courageux pour accepter nos défauts et être humble pour demander à l'Eternel de nous aider à nous améliorer. Ainsi celui qui est pris de compassion pour cet autre que personne ne veut aider parce qu'il est banni ou laid ou sale ou étranger. Son cri ne laisse pas indifférent et l'Eternel nous interroge : "vas-tu répondre à son appel, qui est aussi le Mien ?". Mon interrogation à ce sujet était de savoir s'il faut être d'abord bon et charitable pour aimer son prochain, ou bien être courageux pour braver toutes les barrières qui nous empêchent d'être bon et charitable. A la réflexion, je crois que la bonté est à notre portée, même pour les méchants, pour autant qu'ils écoutent leur âme, qui leur insuffle l'Esprit  comme à tout être humain qui a reçu ce souffle à sa création. Tandis que le courage n'est pas donné avec la vie. "Si tu as les armes, combats. Si tu ne sais pas combattre mais que tu as un toit, protège-toi. Si tu n'as ni armes ni toit, alors fuis!" disait le grand sage *.

Alors, comment aider son prochain sans avoir le courage ? Il m'arrivait souvent, lorsque je voyageais dans le monde, de voir et d'entendre des cris d'appels de mon prochain. Bien-sûr, mon âme n'était pas sourde, ni aveugle, et je ne pouvais pas être indifférent à la différence. Alors je posais cette prière devant mon Adon (Seigneur) : "Si c'est cela que tu attends de moi, alors, donne-moi la force et le courage pour que je le fasse".  Et l'Eternel me donnait les armes pour combattre contre la misère et la pauvreté, et le toit pour protéger celui qui était nu. Et moi, au crépuscule, je regardais les étoiles naissantes, et je reconnaissais que je n'étais rien qu'un grain de sable face à cette grande histoire dans laquelle l'Eternel me faisait jouer ".

 

* d'après Henri Laborit: "éloge de la fuite"

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