On croit réver ! l'homme de l'ombre, celui qui tire les ficelles derrière le rideau du collectif se détache de son camouflage à la lumière de la réprobation légitime... Le fossoyeur "innocent" des entreprises martiniquaises estime que "la victoire viendra de la détermination des travailleurs et travailleuses de Guadeloupe et de Martinique. C'est notre principal et essentiel atout! " Quel atout ? 15000 chomeurs en plus ? 5000 commerces perdus ? 1500 professions libérales qui jetteront l'éponge et iront rejoindre "le français moyen dans sa chaumière". Demain, le peuple martiniquais sera encore plus pauvre, encore plus dépendant, encore plus consommateur, encore plus pleutre, parce que ceux qui ont pris le pouvoir de la rue ne sont pas ceux qui ont été élus, parce que ceux qui raptent les entreprises, les salariés, les outils de travail et l'espace martiniquais ne sont pas ceux qui les payent, mais ceux qui sont hors du jeu, fonctionnaires hypocrites, profiteurs privilégiés et escrocs d'un système dont la faiblesse du pouvoir leur donne l'apparence d'une pseudo liberté qu'ils n'assument même pas en prenant la responsabilité publique de "leur" quête. Ils ne signent même pas les accords qu'ils ont éxigés "au nom du peuple" !
Combien de Besancenot, de Pagot, de Joachin-arnaud, de Bové et consorts mettront la main dans leur portefeuille pour nourrir ceux qui n'auront plus d'emploi demain ? A U C U N ..... Comme aucun d'eux ne construit quoi que ce soit, ni entreprise, ni association, ni groupement d'artisans, ni groupement d'agriculteurs, tous porteur de travail, de production locale et d'indépendance économique et sociale. Ce sont des DESTRUCTEURS et l'efficacité de leur rôle politique n'a RIEN apporté au peuple martiniquais depuis 40 ans, sinon d'avoir renforcé l'emprise des puissants et la soumission des plus faibles, comme on ne peut en faire que le constat aujourd'hui...
Je croyais retrouver un parfum de fleurs de café au lendemain d'une nouvelle fraternité, je croyais que le collectif se serait attaqué aux VRAIS problèmes sociaux, je croyais qu'ils auraient séquestré les VRAIS responsables, le représentant de l'ETAT qui se comporte comme un gouverneur aux ordres d'une politique d'abandon, tout en suçant les taxes à tous les niveaux de la chaîne captive des marchés de consommation auxquels nous sommes condamnés, le patron de la CGM qui ment et se rend complice des vieilles pratiques coloniales de marché captif, les exportateurs de l'europe qui demain se frotteront les mains de la manne des 200 euros "gagnés par la lutte", soit 16 millions CHAQUE MOIS de consommation captive déguisée en "pouvoir d'achat", les importateurs qui augmenteront encore plus leur mainmise sur la distribution locale, les collectivités locales qui récupéreront bien vite les picaillons donnés en aumone....
Je sentirai demain l'odeur des vomissures débilées par les convulsions de rage d'un peuple une fois encore grugé par les bonimenteurs, une fois encore appâté par une fièvre de l'or, mais qui sera anéanti par toutes les conséquence de cette "grande victoire": perte d'allocations familiales, perte d'allocation logement, paiement de l'impot sur le revenu, perte des aides socales, mais aussi : augmentation des prix locaux, perte des emplois, disparition des services et des petits commerces ....
Il manque au tableau de chasse du collectif de ne pas avoir encore réussi à condamner les lâches travailleurs qui refusent de partager leurs primes de vie chère, leurs 25%, leurs 40%, avec ceux dont ils défendent la cause d'être des pauvres et des excommuniés de la grande messe de la consommation. S'il devait rester un espoir, serait-il celui-là ?
J'ai peur d'avoir encore envie de vomir .....
Commentaires
ici aussi...on lutte ...voici ma lettre au President
Vous venez Monsieur Le Président de me faire vivre les heures les plus difficiles de ma vie d'infirmière de secteur psychiatrique.
Vous venez de violer l'espace protégé de mon Hôpital en y faisant pénétrer des chiens, des vigiles, des militaires, un hélicoptère , pour une vaste chasse à l'homme.
Vous venez d'enfreindre d'une façon ultra violente un espace de tout temps hautement protégé par des humains vigilants à apaiser la souffrance humaine.
C'est de cette protection là dont nous avons besoin Monsieur Le Président.
Cet espace là constitue ce que ANZIEU nomme "l'enveloppe psychique", limite symbolique nécessaire à la reconstruction d'espaces psychiques en souffrance.
Cette sécurité là est assurée par des humains , qui travaillent ensemble, qui pensent ensemble, qui s'affrontent parfois dans leurs différences,et surtout qui prennent le risque de la rencontre avec un autre "eux", dont ils se sentent aussi le semblable.Ils savent que c'est à travers l'échange de ces regards croisés que l'on peut se rapprocher au plus près de ce qui fait la magie du fonctionnement psychique, sachant sans cesse s'enrichir des confrontations, des limites toujours fluctuantes entre les individus, acceptant aussi se laisser "bousculer", confiants et sereins.
Vous pourriez Monsieur Le Président instaurer une muraille autour de cet hôpital , il en sera pourtant toujours ainsi de la nature humaine : elle aura toujours besoin de s'affronter aux limites, quelle qu'elles soient.
Vous savez brillamment l'illustrer tous les jours.
Vous m'avez blessé Monsieur Le Président, et, une foisl'état de choc dépassé, il me reste aujourd'hui suffisemment d'énergie pour lutter encore pour les valeurs humanistes qui sont les miennes.
Plus grave encore vous avez blessé profondément ,Monsieur Le Président, des humains en souffrance à la recherche d'une terre hospitalière et sereine qu'on leur avait venté telle une terre promise ,à l'abris des tempêtes d'un monde en crise.
Je ne trouve aucun mot Monsieur pour vous exprimer l'intensité des émotions que vous me faites vivre en ce moment, tant tout ceci me conduit dans un univers jamais imaginé.
Alors aujourd'hui, je me sent l'âme guerrière.
Et vous serez surpris Monsieur Le Président d'avoir su réveiller avec autant d'intensité la conscience collective d'un peuple absolument conscient des enjeux politiques du moment.
Soyez assuré, Monsieur Le Président, du profond respect que je porte à votre fonction.