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sécurité

La gestion de la sécurité occupe d'abord les évidences liées au spectaculaire. Que ce soit dans le discours politique ou dans la démonstration "économique", on butte toujours sur le fait qu'il s'agit d'abord de la gestion d'actes générés par des hommes et des femmes, que ce soit dans l'acte délinquant, ou dans la répression de cet acte. Partant, il devient évident que toute la palette des sentiments liés à la confrontation entre les hommes affleure à chacun de ces actes, à quelques différences près, que les témoins non acteurs ne peuvent pas  facilement apprécier:
-a- les auteurs d'actes malveillants ou d'actes issus d'une situation de délinquance n'ont pas de considération "sociale" de leurs actes: ils violent, ils tuent, ils volent, ils détruisent, ils enlèvent, ils menacent sans autre considération que leur propre égo, leur propre skyzophrénie, leur propre haine. Il n'y a ni amour ni considération de l'autre. Ils ne le font pas pour sauver unsystème ou pour défendre un parti. Ils sont souvent prisonniers eux-mêmes de leur propre environnement délinquant, et rares sont ceux qui "aiment" ce qu'ils font. Et ceux qui aiment de tels actes sont des malades mentaux. la nature humaine n'est pas faite pour se détruire.

-b- ceux qui ont pour tâche de veiller à la préservation des biens et des personnes ont pour la plupart un positionnement et une considération sociale opposée: ils sauvent, ils protègent, ils surveillent, ils appréhendent, ils interrogent avec - je le répète pour la plupart d'entre eux - le sentiment de servir la communauté urbaine ou rurale dans laquelle ils sont, souvent avec un sens poussé du service public, avec l'interrogation permanente de se demander si ce qu'ils font est bien conforme à ce qu'il faut faire. Ils aiment profondément leur métier.

Or, pour assurer la mission des seconds, il est nécessaire de réagir avec les instincts des premiers, oublier comme eux que la socialisation des hommes est à la base de la société, laisser de coté les considérations juridiques, judiciaires, morales, pour aller à l'essentiel, qui est de faire en sorte qu'ils cessent de violer, de tuer, de détruire, d'enlever, de menacer. Cela ne peut se faire sans douleur, sans interrogation morale, car il faut accepter de comprendre que leur rôle n'est pas de changer le monde, mais de l'apaiser. L'on pourrait appeler cela "aller à l'essentiel". Ceux qui ont eu à souffrir dans leur chair et dans leurs biens des actes de la délinquance le comprendront assez facilement. Ceux qui n'ont été ni victimes, ni témoins ne peuvent que le dénoncer, en se basant sur leur concept de la morale, en confondant sans doute la victime et le bourreau.

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