La mort nous confronte toujours brutalement aux mystères de la biologie. Les gens intelligents ne se satisfont jamais des explications spirituelles ou métaphysiques. Ils dévient rapidement dans les hypothèses d’un Dieu qui est « tout et essence même de la vie » selon Spinoza, ou pire, vers l’absolu du néant, ce qui n’est pas fait pour répondre aux sourdes interrogations que pose l’absence. Le silence nécessaire à la réflexion sur ce sujet a besoin de lumière, de calme, de compréhension et de beaucoup de respect de soi et d’autrui.
La création étant une et indivisible, les animaux qui nous accompagnent en faisant aussi et surtout partie, il n’est logiquement pas possible de faire une «différence » entre leur sujétion à notre égard et ce sentiment émotionnel qui nous habite, qu’on appelle l’amour, même si ce mot signe la vulgarisation que l’on porte au miracle permanent de notre existence.
Demain, 22 décembre, nous aurons l’illusion dune renaissance, la longueur du jour augmentera de quelques secondes, mais ce n’est qu’une illusion de plus, un tour que nous joue notre intelligence, ce ne sera qu’un effet de rotations de sphères autour d’une étoile, celle qui tourne autour d’un trou noir lointain, au centre d’une petite galaxie perdue dans l’immensité de l’univers.
Et malgré tout cela, quelques signes tracés sur la vitre d’un ordinateur sont capables de rassembler des âmes qui ne se sont jamais rencontrées.... c’est cela notre espérance.