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Le syndrome de jerusalem

ils arrivent en general avec le sourire aux levres, l'air narquois de ceux qui croient avoir tout connu. ils entrent dans la ville avec l'air beat des aventuriers qui ont lu quelques articles de presse occidentale avant de grimper dans un avion bonde, faisant valoir leur statut touristique en termes d'arrogance. Puis, apres avoir parcouru quelques rues de la vieille ville, maraude dans le souk a la recherche de tresors depuis longtemps disparus, ils arrivent par la porte de Jaffa, descendent en rigolant un peu moins les marches millenaires de la tour de David, et lorsqu'ils debouchent sur l'esplanade du Mur, restent interdits de longues minutes, bouche bee, en se demandant ce qui leur arrive. ils sont attires comme des mouches vers ce symbole incomprehensible, ces quelques centaines de grosses pierres alignees les unes aux autres. ils s'approchent avec hesitation, ils touchent le mur, et les larmes montent de leur coeur, s'epanchent sur leurs joues en silence, comme une maree salvatrice. Et ils ne comprenent pas ce qui leur arrive, ils ne sont pas croyants, encore moins religieux, mais, sans avertir, leur corps trahit les emotions ancestrales et s'epanche quelquefois avec force. Il en est de meme pour ceux qui entrent dans les eglises, les temples, les synagogues ou les mosquees. Alors, ils se tournent vers le soleil couchant en se demandant ce qui leur arrive. Le temps qu'ils resteront a Jerusalem, ils sentiront cette emotion a chaque pas, a chaque regard jete sur les oliviers, les pierres, les gens, jusqu'a la complete reddition de leur orgueil et de leur arrogance. Jerusalem est une ville dans laquelle on ne peut entrer sans humilite et sans respect. Pablo Robinson - (c) 07/2005

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